Psychotraumatismes

Définition selon le DSM IV

Troubles présentés par une personne ayant vécu un ou plusieurs évènements traumatiques ayant menacé leur intégrité physique et psychique ou celle d’autres personnes présentes, ayant provoqué une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur et ayant développé des troubles psychiques liés à ce(s) traumatisme(s)

Chaque personne réagit différemment face à un psychotraumatisme. Cela dépend de son histoire singulière, de son organisation psychique.

C’est les raisons pour lesquelles un évènement peut être traumatisant pour une personne et non pour une autre. Cela va dépendre du contexte, de l’état psychologique du moment, de la présence ou de l’absence d’un soutien psychologique comme la famille, un entourage, un professionnel de santé.

Le psychotraumatisme c’est l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un évènement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.

Ces troubles peuvent s’installer durant des mois, des années voire toute une vie en l’absence de prise en charge, ils entraînent une grande souffrance morale liée à des réminiscences (mémoire traumatique).

Ils se caractérisent par une symptomatologie spécifique. 

" Changer d'altitude "

Bertrand Piccard

Un état de stress aigu, détresse avec ou sans dissociation péritraumatique, troubles psychotiques jusqu’à 1 mois après le traumatisme.

Un état de stress post-traumatique chronique (supérieur à 1 mois).

Un état de stress différé (supérieur à 6 mois) avec la triade pathognomonique :

  • Syndrome de reviviscence : il s’agit de pensées récurrentes sur les violences, de ruminations, de souvenirs intrusifs de tout ou partie de l’évènement (sensations, douleurs, bruits, paroles), d’agissements soudain comme si l’évènement allait se reproduire, de flash-back, d’illusions, de rêves répétitifs, de cauchemars vécus intensément avec une forte angoisse et détresse.
  • Syndrome d’évitement : c’est l’évitement phobique de toutes les situations se rapportant au traumatisme ou pouvant rappeler l’évènement, évitement de la pensée, développement d’un monde imaginaire, évitement de toute situation douloureuse ou stressante, désinvestissements des relations interpersonnelle, perte de l’anticipation positive de l’avenir.
  • Syndrome d’hyperactivité neuro-végétative : il s’agit d’hypervigilance, d’état d’alerte et de contrôle, de sursaut, d’insomnie, de réveils nocturnes, d’hypersensibilité, d’irritabilité, de colères explosives, de troubles de la concentration et de l’attention.
  • Troubles de l’humeur : dépression, troubles maniaco-dépressifs
  • Troubles anxieux : anxiété généralisée, crise d’angoisse, attaque de panique, phobies, agoraphobies, phobie sociale, troubles obsessionnels compulsifs
  • Troubles de la personnalité : personnalité limite, asociale
  • Troubles du comportement auto-agressif : tentative de suicide, automutilations
  • Troubles de conduites : conduites à risques, fugues, conduites d’hypersexualité, marginalisation, conduites violentes
  • Troubles addictifs : consommation d’alcool, de drogues, jeux
  • Troubles du comportement alimentaire : boulimie, anorexie
  • Troubles du sommeil : narcolepsie, hypersomnolence diurne
  • Troubles de la sexualité
Source : www.memoiretraumatique.org

C’est l’évènement qui est générateur de l’état de victime.

Selon OMS, on peut entendre par victimes, des personnes qui individuellement ou collectivement ont subi un ou des préjudices, notamment une atteinte de leur intégrité qu’elle soit physique ou mentale, une souffrance morale, une perte matérielle ou une atteinte grave à leurs droits fondamentaux dont l’existence est reconnue par autrui et dont elles n’ont pas toujours conscientes.

Chaque personne réagit différemment face à un psychotraumatisme. Cela dépend de son histoire singulière, de son organisation psychique.

Il est important de proposer une prise en charge adaptée avec un professionnel formé pour permettre aux victimes de comprendre les mécanismes psychotraumatiques et les conséquences des violences subies en leur offrant un soutien et un suivi qui leur permettront de reprendre le cours de leur vie.

A.D.A.V.I.R.S
( Association départementale d’aide aux victimes d’infractions et de réinsertion sociale)

Cette association a pour mission d’apporter gratuitement et de manière confidentielle , une aide juridique et psychologique à toute personne qui s’estime victime d’une infraction à caractère pénal , à n’importe quel moment de la procédure ( de la commission de  l’infraction au recouvrement des dommages et intérêts.

Elle propose :

  • Accueil de toute personne victime
  • Un accompagnement social et administratif
  • Une aide psychologique

Adresse :
36, boulevard du Maréchal Foch
89100 SENS

Tél : 03.86.51.66.14

Adresse mail : adavirs[@]free.fr

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